Dernière ligne droite avant son premier Marathon, quelques douleurs lancinantes à la cheville et en haut de la cuisse droite.

Maintenant repos quasi intégrale jusqu'à dimanche, une petite sortie de 20' samedi avec sa soeur, histoire d'évacuer le stress pré-Marathon.

J'ai toute confiance en elle, je sais que Séverine a fait de réel progrès en peu de temps, et même si je n'y suis pas pour grand chose, j'en suis très fier.

J'espère juste que je ne l'aurais pas poussée trop loin, je m'en voudrais vraiment si elle venait à souffrir sur son premier Marathon.

J'essaie de ne pas lui montrer que je suis inquiet mais bon, soyons réaliste, elle a toute les qualités pour le finir.

Ca y est, samedi 13h30, je prends la route pour Lavelanet dans l'Ariège ou se déroulera demain le Trail des citadelles.

0h00, j'arrive enfin sur le lieux de départ, pas trop le temps de s'amuser, la nuits sera bien assez courte, je rassure Séverine l'informant que j'étais finalement à destination (j'espère qu'elle n'aura pas veillé exprès).

5h00, c'est le réveil, pas trop récupérer de la route de la veille, la pluie s'est arrêtée vers 4h00, on partira au moins sans la pluie.

Le dossard épinglé, 6h00, top départ, l'ambiance est toujours des plus chaleureuses ici, il faut dire que la plupart savent qu'ils partent 12h à 13h de bonheur et de galère.

J'ai retenu la leçon de 2006 et suis parti bien plus doucement, 400 au départ mais combien à l'arrivée.

Après 2 km de goudron, on attaque la première difficulté, difficile de savoir ou on met les pieds, pour l'instant le terrain n'est pas encore trop détrempé.

Les 10 premiers km s'éffectue en 2h07'37", mais c'est pas grave je suis là avant tout pour le finir.

On resdescent sur le 1er ravito au 18ème km, après quelques tranches de saucisses et de comté, on repart plein d'entrain, je commence à reprendre un rythme de croisière.

Je commence ma remontée progressive passant au 20ème 1h05'12", la machine se rode et me contente de maintenir le tempo.J'atteins le 30ème en 1h32'20"

Mais ce ne sont là que des temps de passage, je fus assez régulier puisque contraint d'abandonner au 63ème km pour 1' sur la barièrre horaire mais ce n'est que partie remise.

Je le finirai un jour, 10,58 km/h de moyenne ou nous avons connu les 4 saisons qui se succédèrent (soleil, pluie, neige, grêle et vent) sans compter le dénivelé 3600 m pour les 73 km et des sentiers de plus en plus boueux comme vous pouvez le constater sur le diaporama.

Une dizaine de chutes à mon actif mais je ne me suis pas fait mal, c'est le plus important car je m'en serais vraiment voulu de ne pas ouvoir être ce week end avec Séverine pour son 1er Marathon.

Certes cela prend bien trop de temps pour descendre la-bas, mais des souvenirs plein les yeux et des panoramas à vous couper le souffle.

La prochaine fois sera la bonne, mais sans appareil photo, après tout, jamais 2 sans 3.

Seulement 284 à l'arrivée, j'ai eu beau insisté pour repartir mais la direction n'a rien voulu savoir, une chute de trop ou une photo de trop, peut importe, l'important c'est d'être en forme pour pouvoir le raconter. Je boucla donc mes 63 km en 11h35, dire que j'avais potentiellement encore 2h00 pour boucler les 10 derniers km.

Tout a commencé par une pluie battante, je regarde Mathilde et Séverine qui commencent à se dire (Qu'est ce qu'on fou là? c'est le même temps que pour Beaune).

Pierre quand à lui se demande encore comment il doit prendre les 1er km.

Quand à moi, je les regarde et les sens cependant confiants, on croise Alain B., Delphine, Isa, Karen, Didier et Fred.

Puis on rejoint le départ, les visages se tendent un peu, je rencontre Fabrice Roze qui me semble en pleine forme.

On n'arrive guère à se placer tant il y a du monde, ça y est, c'est parti.Séverine et Mathilde se suivent et essaient de se faire une petite place dans cette foule (un préambule de Paris les filles).

Elles commencent de grapiller les places les unes après les autres, Jean Philipe les rejoint mais ne s'attardera pas puisqu'il signera une très belle perf. d'1h40'17" pour son 1er Semi. je pense sincèrement qu'il n'a pas démontré tout son potentiel.

Nos deux jeunes femmes de l'est remontent maintenant à hauteur d'Arlette partie sans doute un peu vite et qui ne peut suivre la cadence de ces filles infernales.

Elles franchirent le 10 ème km après être revenues sur Alain, Isa et Delphine. Puis arrivé au 11 ème km, cela commence de devenir un peu plus dur pour Mathilde qui accumule une fatigue causée par une bronchite qu'elle traîne depuis mercredi.

Séverine se détache alors progressivement de sa soeur, qui je pense commence à vivre une vraie traversée du désert (la solitude se fait ressentir, voyant les personnes qu'elle avait déposée sur les 10 premiers km lui repaser devant, cela devient de plus en plus dur pour le moral). Mais si elle lâche un peu de terrain, elle ne concède en rien son courage, tout comme Séverine, ces deux filles ont un caractère de battant.

Puis tout à coups, passé le 16ème km, voici Séverine qui commence d'accélérer, n'est-elle pas partie d'un peu loin?A priori, non puisqu'elle finira son Semi en 2h02'43 avec le sourire, déposant au passage Pierre qui 2h03'00 et qui ne put suivre son rythme.

Quant à Mathilde elle termina en 2h13'32 ce qu'elle vécut comme un échec dans un premier temps.

Mais je dois bien avouer que cette petite femme a tout d'une vraie championne, car beaucoup de grands champions préfèrent abandonner quand ils ne sont plus dans le rythme.

Mais Mathilde non, elle s'est battue jusqu'au bout. Je suis sûre que cette mauvaise passe l'aidra à surmonter dans 2 semaines certains caps difficiles durant le Marathon de Paris.

Encore un grand coup de chapeau à ces deux championnes qui depuis novembre me donne des leçons de courage et de combativité.

A cette heure, encore aucun résultat, mais Nuits vu à nouveau une course populaire marqué par la présence de l'ACR Dijon.

Sur le 10 km, nous retrouvons Alain B, Isabelle, Karen, Véronique et Hervé en prépartion du Semi marathon d'Annecy.

Sur le Semi, hors mis les pointures Fabrice Roze et Jean Philippe Beuchet (pour son premier), nous retrouvons Didier et son fils, Pierre Héraud (son premier aussi, se rassurant après une mauvaise passe sur le Semi de Paris).

Nous avons ensuite Séverine et Mathilde (en préparation du Marathon de Paris), puis Arlette et Delphine.

Voici pour les forces en présence, plus de détails quand nous aurons les résultats.

Demain aura lieu le Semi de Nuits St-george et comme promis, j'accompagnerai mon ami, non sans crainte mais il faut bien remettre le pied à l'étrier.

Je ne lui ai encore rien dis car je ne veux surtout pas l'inquiéter, mais je constate depuis 2 jours que ma cheville vire de plus en plus au bleu et à forciori, je pense que je dois avoir quelques petits vaisseaux sanguins de casser.

Masi bon , j'arrive à me tenir en équilibre sur ma cheville fragilisée donc nous verrons bien.