Tout commence par un samedi de travail, heureusement assez léger pour être à l'heure dans le train, on patientra 20 bonnes minutes avant que le train puisse partir, mal grès 3 contrôleurs et 4 employés de la Suj, il nous manque le principal, un conducteur. :(
Heureusement, que j'ai environ une heure d'attente à Lyon...enfin j'arrive à mon terminus, reste plus qu'à faire un petit footing de 4 km pour rejoindre l'hôtel, par chance, c'est la pleine lune et le ciel est bien dégagé, car ma frontale s'éteint, suivant les données de mon GPS, car je longe les chemins parsemé de pins et d'oliviers le long de l'autoroute, et mieux vaut savoir ou aller.
Ma cheville se tord dans un trou, heureusement sans gravité. Mais mon GPS a décidé de s'amuser un peu avec moi puisque je me retrouve devant un chemin sans issue. Retour sur mes pas, je longe de nouveau l'aurtoroute et trouve le portail de l'hôtel fermé, avec des tags sur le mur adjacent (assez étonnant pour un logis de France?).
J'appele alors l'accueil qui me donne le code d'accès du portail, mais celui-ci ne fonctionne, cela fait déjà une heure que je ma ballade dans la pinède, je commence d'avoir un peu les nerfs, j'escalade alors le mur d'enceinte et remonte le chemin blanc et me trouve enfin à l'hôtel ou m'attend le directeur sur le perron, me demandant par où j'étais passé, surpris par le chemin par lequel je suis arrivé.
Trop tard pour dîner, heureusement, il me reste un kebbab froid de midi, faudra s'en contenter.
Comme on dit, la nuit porte conseil, j'ai dormi comme un loir, 5h45 je suis debout comme tous les matin, un petit déjeuner sur le pouce, 2 tasses de café et un morceaux de gâteau sport fait maison. Une bonne douche et on est parti pour un footing de 7 km pour rejoindre le départ, et retirer mon dossard.
A mi-chemin, je fais une petite pause pour photographier le mémorial Jean Moulin. Dossard enfin récupéré, on peut commencer de se changer, et prendre un café et grignotter la moitié d'une part de gâteau qu'il me restait de midi.
8h45, c'est l'heure de se rendre sur l'aire de départ, prendre quelques photos et discuter avec les amis de Courir le Monde.
On nous annonce 1300 partants environ, après une minute de silence et la marseillaise, en mémoire des attendats, c'est sous un feu d'artifice bleu-blanc-rouge que le départ est donné.
Salon-de-Provence porte bien son nom de la ville la plus sportive de France, une foule et une abiance de feu pour nous accompagner, j'eu ainsi l'occasion de courir les 4 premiers km en compagnie d'un pilote de la patrouille de France. Je suis sur un rythme assez lent, juste devant le ballon des 4h et me sent bien, même si je suis un peu étonné de voir mon rythme cardiaque aussi élévé à cette allure ( 170 pulsations ? ).
C'est fou ce que l'on a l'air concentré sur cette photo, les ravitaillements sont à des distances un peu aléatoire, mais en Trail comme en Ultra, on a l'habitude, donc pas de soucis. Je continue sur cette allure sans m'inquiéter plus que cela...1er passage sur la base aérienne, Dommage, on pas le droit de poser pour une photo avec les apha jet de la patrouille de France.Les encouragements des jeunes officiers nous donne du baume au coeur le temps de quelques foulées.
Passage au 11ème km serein, cette première zone de relais nous offre une salve d'applaudissement et d'encouragements, et je les leur en remercie.
Passage du semi-marathon, pas si mal négocié, les jambes tournent bien, je ne ressens pas la moindre fatigue physique ni mental.
L'unique difficulté du parcours passe pas trop mal, il ne reste plus qu'essantiellement du faux plat descendant. 27ème km, j'attrappe une olive au vol le long de la petite route entre oliveraies, vignes et pinèdes. J'aurais mieux fait de m'abstenir, dans les km qui ont suivi, je me suis retrouvé pris d'une envie pressante, léger écart du parcours afin de me cacher derrière les pins.
On repart soulagé, puis assez difficile de se relancer, les trippes sont encore bien secouées, pendant ce temps là, le ballon des 4h s'est fait la belle, ce serait stupide de vouloir le rattraper, dernier point de relais avant de revenir sur la base, ces encouragements font du bien à l'âme du soldat en déroute.
Les longues lignes droites le long du terrain de golf sur un chemin blanc et de la cendrée chauffe de plus en plus les pieds. S'en suivit un gros passage à vide en remontant la piste d'envol. Entre le 30ème et 37ème km, j'eu le temps de voir passer le ballon des 4h15 puis 4h30.
Impossible de m'accrocher, je suis à bout de souffle et j'ai les pieds qui chauffent, un soupçon d'orgeuil me relance à la sortie de la base pour les 4 derniers kms.
Pourtant, il me semblait avoir mieux géré qu'à Lausanne, alors que je viens mourrir en 4h39' environ. Un bon week end avec les amis de CLM pour ce 43ème Marathons, aucune courbature, aucune gêne, si ce n'est un manque d'oxygêne que je ne m'explique pas, tout comme ma fréquence cardiaque élevée durant 25 km. En règle générale, je cours toujours entre 140 et 145?
Bonne semaine à tous, sportes vous bien les amis, bien dommage que ce marathon est à usage unique, car vraiment l'organisation, les bénévoles et l'ambiance étaient au top.
PS: J'ai enfin pu rencontrer Maître Roger Guillaumin, l'homme a plus de 200 Marathons, je vous recommande son livre, qui est une mine d'information sur les organisations, bénévoles, ambiance et anecdote sur 112 premiers Marathons qu'il a couru. Je pense fort qu'il y aura prochainement un tome 2.