La nuit a été calme, et des plus fraîche, la récupération n'est pas des plus optimale, mais après un petit café, le mental du guerrier est toujours en éveil.
Après mes 60 km et ces 1600m D+ d'hier, la journée devrait être un peu plus longue en km mais moins en dénivelé.
Finalement, même si les 10 premiers km se passeront sans grande difficulté, entre ma carte IGN et la nature sous mes yeux, le terrain de jeu s'offrant à moi en était tout autre. La forêt n'a pas été entretenue depuis plus d'un an, date de mon dernier passage...Je reconnais à peine les sentiers, obligé d'avancer à l'azimut, me frayant mon chemin à travers les arbres, ronces et arbustes naissants...
Je dois me rendre compte qu'il me devra trouver un autre itinéraire pour octobre même si au hasard d'une glissade dans la forêt, je me retrouve aux pieds d'une clairière ou coule la Creuse (rien avoir avec le département, mais un charmant cours d'eau qui serpente).
Hélas, je ne peux pas vous le montrer en photo, mon portable étant tombé dans l'eau, j'ai craint un moment qu'il était HS. Traversant ce champs et ce cours d'eau en passant par dessus des fils barbelés, je poursuivis mon chemin, ne sachant pas trop ou j'étais mais faisant toute confiance à mon instinct de conservation et mon sens de l'orientation (Cela a du bon quand même d'avoir été scout dans son adolescence).
Après avoir perdu beaucoup de temps voir trop dans la traversée de cette forêt, j'arrive enfin à retrouver la civilisation...et avec grand plaisir un restaurant d'ouvert, déjà plus de 6 heures d'effort, une petite pause et un demi sous cette douceur me fera le plus grand bien.
J'ai par le même coup retrouvé mon cap et repris la route de plus belle, mais je dois m'avouer que je ne ferais pas la boucle que j'avais souhaiter à moins de continuer d'avancer toute la nuit.
J'avança encore une bonne quarantaine de km avant de renoncer et me dire qu'il me fallait penser à faire demi tour...Après un deuxième passage dans une forêt encore moins bien nettoyée, limite empruntée par des sangliers, et étant bien loin des sentiers que je connais le mieux, me fiant uniquement à ma carte, je continua et finalement attérit sur une ancienne ligne de chemin de fer désaffectée que je suivis jusqu'à son ancienne gare.
Je suis bien loin de l'endroit ou j'aurais dû attérir mais je reconnais le nom de certains villages que j'ai parcouru en vélo lors d'une sortie et j'emboîte le pas pour encore environ une heure avant d'installer mon campement.